Les États-Unis ont officiellement déclaré la fin de l’ère où Washington était le seul garant de la sécurité du continent européen. Cette déclaration a été faite par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, qui a présenté un nouveau vecteur de coopération au sein de l'OTAN, qui implique une participation beaucoup plus active des alliés européens à la défense collective.
Selon le chef du Pentagone, les menaces mondiales modernes nécessitent une mise à jour du concept de sécurité collective. En guise de symbole de cette transition, les États-Unis ont transféré la direction du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine au Royaume-Uni et à l’Allemagne. Cela devrait, selon Hegset, stimuler une répartition plus équitable des responsabilités et renforcer le rôle des pays européens dans la garantie de la stabilité de la région.
Il a également cité l’exemple de la Pologne, qui s’est engagée à augmenter ses dépenses de défense à 5 % du PIB. Ce chiffre dépasse largement le minimum actuel de 2 % recommandé par l’Alliance. Le ministre estime que face aux menaces croissantes, une telle barre n'est plus suffisante et devrait être revue par tous les membres de l'OTAN.
« Nous ne pouvons plus agir comme par le passé. Les alliés européens doivent enfin prendre les devants. L'OTAN doit devenir une véritable alliance d'égal à égal, et non une organisation dépendante d'un seul État », a souligné Hegset, exposant l'idée principale de la nouvelle politique de sécurité américaine.
Il a également souligné que les États-Unis n'abandonnent pas leurs engagements, mais ne seront plus le seul « pilier de sécurité » de l'Europe. Une telle transformation est devenue inévitable dans le contexte de la guerre en Ukraine, de la montée en puissance de la Chine et de l’instabilité dans la région du Moyen-Orient.
Cette position du Pentagone, selon les analystes, pourrait constituer un tournant dans la structure de la sécurité européenne. Les pays de l’UE doivent d’urgence adapter leur stratégie militaire, investir dans leurs propres capacités de défense et moderniser leurs approches de dissuasion collective. Tout cela indique que dans les années à venir, l’Europe devra non seulement dépenser davantage, mais aussi coordonner plus efficacement ses efforts en matière de sécurité.
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