L'UE n'interdira pas les importations de GNL russe : risques géopolitiques et recherche d'alternatives

18 àïð, 12:00

L'Union européenne a décidé de ne pas inclure d'interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie dans ses futurs paquets de sanctions. Cette décision est due à des contradictions internes entre les États membres, ainsi qu’à des inquiétudes concernant la sécurité énergétique du bloc en l’absence d’alternatives claires au gaz russe. C'est ce qu'a rapporté Reuters, citant des sources au sein de l'UE.

En janvier de cette année, alors qu’elle préparait le 16e paquet de sanctions contre la Russie, la Commission européenne envisageait encore la possibilité d’interdire les importations de GNL, mais elle s’est heurtée à la résistance d’un certain nombre de gouvernements nationaux. En conséquence, la question a été retirée de l’ordre du jour et l’UE se concentre désormais sur un plan à plus long terme visant à éliminer progressivement l’énergie russe d’ici 2027.

Un responsable européen a souligné que le risque de perturbation de l’équilibre énergétique reste trop élevé, en particulier dans une situation où tous les pays n’ont pas un accès stable à des sources d’énergie alternatives. Il s’agit notamment de l’insuffisance des infrastructures pour recevoir le GNL américain ou qatari, ainsi que de la difficulté de déplacer de grands volumes de carburant bleu entre les régions.

Parallèlement, la Commission européenne élabore actuellement une stratégie énergétique actualisée, qui sera présentée en mai. Son objectif principal est de réduire la dépendance aux sources d’énergie russes sans créer de nouvelle dépendance à l’égard de pays tiers, en particulier des États-Unis. Le président américain Donald Trump a appelé à plusieurs reprises l'UE à acheter davantage de gaz américain, laissant entendre que ce n'est qu'à de telles conditions que les entreprises européennes pourront bénéficier d'un sursis sur les tarifs douaniers américains.

Il est intéressant de noter que les États-Unis sont déjà le troisième plus grand fournisseur de gaz naturel de l’UE, après la Norvège et la Russie. Les dirigeants européens craignent toutefois qu’une forte augmentation des importations en provenance des États-Unis ne remplace une forme de dépendance par une autre, affaiblissant ainsi l’autonomie stratégique de l’Union européenne.

Dans le même temps, comme cela a été révélé par d'autres sources, des travaux préparatoires sont en cours à Bruxelles pour résilier les derniers contrats à long terme avec la Russie pour les fournitures de gaz. Des équipes juridiques européennes étudient actuellement des scénarios possibles qui permettraient aux entreprises d’éviter des sanctions financières en cas de résiliation anticipée de tels accords. Cela pourrait être la première véritable étape vers la fin de la dépendance au gaz russe à l’avenir, même sans imposer une interdiction totale des importations de GNL.


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